Modes d'expression

L’école de Design devient pour les étudiants de première année un terrain d’aventure propice à l’expérimentation, la déambulation créative, le jeu visuel. Jouer avec l’espace, le mouvement, les autres pour faire émerger des aspects insolites, oniriques, poétiques permet autant de bricoler le réel que de porter un point de vue, une vision sur l’espace dans lequel on gravite tous les jours…

Créer un volume qui évoque au choix, un paysage, un voyage, un récit, s’interroger sur la transposition en trois dimensions d’un travail graphique en deux dimensions.  Travail réalisé par les élèves de deuxième année, filière graphique.

Réalisation de Margot Richard, modeler le paysage, y découvrir des visages, comme dans les nuages.

L’arbre de Marine Bodin.

Souvenir d’un voyage en Chine, Camille Dechartes.

Le voyage intérieur, Marjorie Philippe.Paysage irradié, Nassim Bouaza.

Tempête de sable dans le désert, Ophélie Le Bras.

Deux faces, d’un même voyage, Pierre Nouet.

Le bureau, meuble et lieu, architecture. Théo Boussion.

Une vision de la ville dévastée par la pénurie des ressources naturelles. René Mambembe.

Le carnet de voyage en volume, Sophie Lefèvre.

La construction d’un récit, Pauline Pérol. [Lire la suite →]

Un travail photographique, réalisé par Alexandra Avenard dans l’atelier de création plastique en première année. Il s’agit ici d’une superposition d’images qui mêle deux univers.

Un travail de Camille Dahut, réalisé dans le cadre de l’atelier de création plastique en première année. Le sujet était : Autofiction. Il s’agit ici d’un moulage de son propre corps hybridé avec celui d’un renard…

Gribouiller, griffonner, barbouiller, déchirer, raturer…
Le gribouillage est une forme de dessin, il s’agit d’une activité graphique plus ou moins automatique, plus ou moins maîtrisée à forte valeur expressive et créative.
Pour se libérer de la « tyrannie»  du « beau dessin ». les étudiants s’attaquent aux supports, aux traits, aux gestes, aux rythmes, bousculent les cadrages, forcent ou ignorent les jeux d’ombres et de lumières, distordent la perspective, expérimentent la richesse du vocabulaire graphique et plastique.

Bricoler demande d’avoir sous la main un ensemble hétéroclite d’outils et de matériaux rassemblés sur la base de « ça peut toujours servir », ce qui implique en arrière plan, que le moment venu, il faudra faire face et s’arranger avec les moyens du bord…

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Il y a du sérieux dans le bricolage, activité à la fois manuelle et raisonnée, il s’agit de voir dans l’objet ou le matériau récupéré, l’élément qui pourra être réutilisé, transformé, dévié du trajet pour lequel il a été conçu.Ces matériaux dont le bricoleur disposent sont concrets, il sera donc conduit à imaginer la façon dont il devra les distordre pour mettre en œuvre ses intentions, et ce fatras accumulé devient le tremplin de sa créativité.

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Le concret du matériau : sa matière, sa texture, son poids, son aspect, ne se laisse pas faire, ce qui impose à notre bricoleur de s’adapter. Alors qu’il avait l’intention de dévier l’objet dans lequel il avait mis ses espoirs, il arrive au constat que ce dernier lui impose à son tour de bifurquer, et le voici face à l’imprévu. Il lui faudra alors remettre en question ses intentions, s’y prendre autrement, et chemin faisant il entre dans le processus créatif  que Marcel Duchamp présente ainsi « … aller de l’intention à la réalisation en passant par une chaîne de réactions… faite d’effort, de choix, de prise de décision, de plaisirs, de satisfactions, de refus, d’hésitation… »

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Bricoler : calculer, cogiter, coller, couper, décoller, démonter, diriger, discuter, écrire, gommer, hésiter, mélanger, limer, mesurer, percer, poser, réfléchir, scier, soutenir, tailler, tendre, tenir, tracer, visser…

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Les mains montrent, expliquent, attendent, calculent, cogitent, échangent, mesurent, pensent, montrent et démontrent, dirigent … en plus de dessiner, tailler, couper, coller, peindre, tendre…

Le bricoleur est celui qui oeuvre de ses mains, c’est ainsi qu’il laisse son empreinte sur l’objet qu’il crée.

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