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12 septembre 2013    Création plastique   

Publié par t.lebrusq

« Défense de ne pas toucher.» 

Il est autorisé de toucher les œuvres.

À Hanovre, au Landsmuseum, Lazar Lissitzky conçoit le « Cabinet des abstraits » à la demande de son directeur Alexander Dorner. Il s’agit d’une exposition dans laquelle l’espace est conçu comme une œuvre qui se modifie avec la participation du spectateur, entre autres dispositifs, les toiles sont fixées sur des rails que le visiteur est invité à faire coulisser et ainsi à moduler l’espace d’exposition, nous sommes en 1929.

La place du spectateur dans le théâtre.

En Italie, Filippo Tommaso Marinetti imagine un théâtre qui ferait circuler les spectateurs autour de scènes où tous les moyens de communication seraient mis au service du spectacle : le cinéma, la radio, la télévision, la téléphonie. Il écrit alors que le projet qu’il propose existe « … en attendant l’invention du télé-tactilisme, du télé-parfum et de la télé-saveur. » Montrant ici son esprit visionnaire, nous sommes en 1933.

Le spectateur devient créateur.

C’est en 1971 que Robert Filliou crée le « Territoire de la république géniale » au Stedeljik Museum à Amsterdam. C’est une installation qui lui permet d’aller à la rencontre du public qu’il fait participer à la création, ainsi le spectateur devient acteur de l’œuvre.

Nous verrons aussi Robert Rauschenberg et la conception d’une œuvre intitulée « Oracle », 1962-1965, dans laquelle il propose une association entre art et technologie. Les visiteurs munis d’une télécommande captent des ondes radio et jouent à faire varier les messages faisant ainsi entrer le son de la ville dans le musée.

À la même période le Groupe de Recherche d’Art Visuel (GRAV) adopte pour mot d’ordre « Défense de ne pas toucher » et cherche à placer le spectateur dans une situation qu’il déclenche et qu’il transforme « nous voulons qu’il s’oriente vers une interaction avec d’autres spectateurs. »

Interaction, productions collaboratives et créativité participative ne cesseront à partir de là d’exister dans un grand nombre d’œuvres d’art contemporain, le spectateur devient dès lors nécessaire à l’œuvre, il est ainsi intégré au processus de création. Avec l’avènement des technologies informatiques les possibilités d’intégrer l’individu à la création deviennent semble t-il infinies.

C’est à partir de cette réflexion que l’atelier de création plastique des étudiants de 3ème année Interactivité est construit et leur propose de revenir à cette question de l’interaction en dehors du contexte informatique.

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Projet réalisé par Morgane Sanglier.

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Tags: Création plastique

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